Le groupe

Guillaume Farley brouille les pistes, non par esprit de contradiction, mais bien plutôt par infidélité chronique aux différentes familles musicales.

Show-man depuis sa plus tendre enfance, ce sont les premières turbulences amoureuses de ce jeune garçon de 13 ans qui motivent de longues heures passées dans sa chambre : d’autres auraient écrit des poèmes, lui, a choisi de passer ses ardeurs sur une basse électrique.

Dès l’âge de 15 ans, son grand frère lui propose d’intégrer le groupe « Avril », composé d’une bande d’amis aux aspirations communes. Il n’aura pas fallu quatre ans pour que Guillaume fasse ses armes sur les planches usées par ses songes d’adolescent.

En tant que bassiste, guitariste ou compositeur, il collabore avec Paco Sery, Richard Gotainer, Youssou N’dour, Juan Rozoff, Faudel, Amel Bent, Sapho, Albert Magister, Booster, Matthieu Chedid, Sandra Nkake et bien d’autres encore, autant d’artistes qui ont animé la carrière naissante de cet insatiable ménestrel.

Guillaume se passionne pour les histoires d’amour en tous genres, sa basse le sait depuis longtemps. « Des conversations entre un homme et une femme », voilà comment il décrivait ses premières chansons écrites en français. Ainsi naquit le duo Naturalibus, en compagnie d’Hélène Mittet (avec laquelle il avait déjà œuvré dans les groupes Ich Bin Wallou et Pareil Mais Plus). En sept ans, Naturalibus a été un ovni dans le paysage musical français, écumant les scènes de France, et se produisant notamment en première partie de Vanessa Paradis, Julie Ferrier ou Thomas Dutronc.

Guillaume déborde d’énergie et de rythme, ses chansons ne pouvaient en être autrement. Elles tanguent entre premier et second degré, entre gravité et légèreté, entre paillettes et charentaises, comme un trait d’union improbable entre Justin Timberlake et Mathieu Boogaerts.

Guillaume Farley est-il un romantique ? Non, c’est un sentimental. Il a peur des mots d’amour galvaudés et saillants, peur des états d’âmes de vedettes faussement lucide, il préfère de loin raconter des histoires, réelles, urbaines, sans victime ni coupable.

Une synthèse entre ses vinyls de Charles Trénet, ses nuits passées dans les clubs de jazz, l’esprit new pop de Sting, de Peter Gabriel et son admiration d’enfant pour Level 42, voilà le pari que Guillaume souhaite relever en se lançant dans sa carrière solo.