Le groupe

Voix suave et grâce princière, Amina joue avec les mots et se joue des notes, métisse les sons et fusionne les genres avec cette nonchalance et cette impertinence qui lui vont si bien.
Afro-orientalo-undergroud, Amina est née nomade.

Elle voit le jour à Carthage, au carrefour des Méditerranées, dans une famille où les femmes jouent de la musique par tradition et où l’on parle aussi bien l’arabe que le français et l’italien. Elle y grandi, bercée par les musiques des deux rives, s’essaye au malouf et va admirer les grands au festival de Tabarka créé par son oncle.

C’est là qu’elle rencontrera pour la première fois Wasis Diop, elle dans le public, lui sur scène sans savoir que dans un avenir à l’époque lointain, ils allaient ensemble faire des merveilles.

A 13 ans, elle quitte sa Tunisie natale pour la France, début d’un incessant voyage musical, de rencontres en coups de cœur.
Elle se sait alors artiste et veut s’en donner les moyens, prend des cours de danse et de chants classique et arabe, et fini par monter un groupe qui durera le temps de ses années lycée.

Dans les années 80, elle écume les hauts lieux musicaux du Paris métisse comme le mythique Palace.
C’est là qu’elle remportera, en 1983, un concours de rap avec ce qui deviendra son tout premier single : « Shérazade ».
A la même période, elle fera une rencontre cruciale : celle de Martin Messonier qui la produira et partagera sa vie.

Elle ne se lancera pas tout de suite seule mais multipliera les collaborations métisses et multiples, tantôt en duo avec Afrika Bambaata, tantôt en choriste du japonais Haruomi Hosano.

C’est en 1989 que sortira son tout premier album «Yalil » aux sonorités ethno-techno.
Parmi ses titres, « C’est le premier qui a parlé » avec lequel elle représentera la France à l’Eurovision en 91, manquant de peu la première place.

Imprévisible Amina qui, au lieu de profiter de ce succès, se lance alors dans le cinéma.
Maman (1989), Un Thé au Sahara (1990), La Nuit Sacré (1992) ou encore In Challah Dimanche (2000), sur l’écran comme sur la scène, elle multiplie les rôles.

Fin 92, elle sortira « Wa di yé », un album co-produit par son grand ami de toujours
Wasis Diop.
Elle se fera ensuite discrète avant de revenir en 1999 avec l’album à qui elle a donné son propre nom de famille « Annabi ». L’album est d’ailleurs très personnel et la raconte dans toute sa complexité : un duo arabisant avec Christophe, du folklore tunisien pure souche ou encore une reprise de son idole Billie Holliday, du Amina tout craché.

Une petite réapparition en 2001 pour la sortie d’un Best of : « Nomad » et, en juin 2002, elle accompagne Goran Bregovic pour sa création mettant en scène les religions monothéistes
« Et mon cœur sera tolérant » où elle représente la religion musulmane.

Début 2003, elle a également participé à l’Hommage au Music Hall Algérien, popularisé notamment par Lili Boniche et Maurice El Médioni, dans le cadre de l’Année de l’Algérie.

Aujourd’hui, Amina partage sur scène avec son public, sa musique métissée nourrie de sa culture Africaine et occidentale.

Parallèlement elle continue son activité de comédienne.
En 2011, elle apparaît dans le film « Polisse » Long métrage de la réalisatrice Maïwenn présenté au festival de Cannes.