Bienvenue. Si vous lisez ces lignes, c’est que leur musique vous a certainement plu, et ça, c’est déjà pas mal. Non, c’est vrai, ce n’est pas tous les jours qu’on fait l’effort de lire la bio d’un groupe… Vous voilà donc devant ce texte, l’oeil fébrile, brûlant probablement d’impatience à l’idée de savoir qui se cache derrière Outer Rim… J’en fais trop ? Peut-être, mais reprenons…
Outer Rim, c’est l’histoire de deux types, l’histoire classique de deux potes décidés à faire de la musique coûte que coûte. L’un s’appelle Matthieu et veut devenir expert-comptable (on ne choisit pas sa vocation) tandis que l’autre, Adrien, se destine au journalisme (personne n’est parfait). Adolescents, ils s’essaient, comme tout le monde, à la musique : en duo d’abord, puis avec d’autres. Les groupes se succèdent, les tentatives aussi, mais l’alchimie n’est pas la même. Après un énième split, il faut se rendre à l’évidence : quelque chose manque, mais quoi ?
Devenus adultes, frustrés de ne pas avoir concrétisé leurs rêves de rock stars teenage, les deux compères remettent la main à la pâte et décident qu’en vertu du vieil adage, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. C’est décidé, ils se lanceront tous les deux… Rock n’ roll, Outer Rim est lancé.
Le résultat ? Après un passage aux studios Madfella (Paris) avec un paquet de compos en bandoulière, le duo présente aujourd’hui son premier EP, sobrement intitulé «This is where the fun begins ». Et c’est vrai que ça donne envie de festoyer. De « Jane » à « Seven Heavens », Outer Rim sonne, le temps de six titres, comme l’enfant illégitime d’un vinyle des Red Hot -millésimé 80's- qui aurait forniqué, un soir de cuite sur un air d’Oasis, avec un album des Kooks. Comme bonnes fées, on a vu pire. Entre ballades sirupeuses et guitares funky à souhait, Outer Rim déploie ses mélodies à la chaîne avec une efficacité diabolique, tandis que l’ombre d’un Antony Kiedis revisité plane au-dessus de la tracklist.
Alors Outer Rim, un groupe français de plus qui nous refourgue la langue de Shakespeare ? Loin de là. Pour Adrien et Matthieu, l’anglais, c’est privilégier l’émotion d’une voix qui s’y prête étonnamment bien, assumer jusqu’au bout les influences de leurs aînés, le choix de dire ce qui leur passe par la tête, la possibilité de raconter des petits morceaux de leur vie sans rester bloqués dans leur Bescherelle et surtout, l’occasion de passer, enfin, de l’ombre à la lumière. Alors entrez dans l’univers, car il ne tient maintenant qu’à vous de leur faire quitter l’Outer Rim. Préparez vos tympans, la fête peut commencer…