Le groupe

En 2000 un groupe étrange au nom de Stupeflip fait tourner à Paris une singulière maquette. Le 6 novembre 2001 ils rentrent en Studio pour transformer l’objet en CD promo qui contient déjà l’essence du groupe. Celui-ci est composé notamment du manifeste « Stupeflip », et de « comme les zot » (Seul ce titre restera à l’état de maquette); Sept titres en tout, où King Ju signe textes et musiques avec la participation de Cadillac.

Le titre drôle et efficace « Je fume pu d’shit » commence à passer sur les radios parisiennes. Enfin ils signent sur BMG et sortent fin 2002 leur premier album éponyme Stupeflip.

L’album dans la lignée du maxi possède un son inclassable : mélange de riffs énervés à la Bérurier noir (Stupeflip leur reprend aussi leurs masques), de samples Hip Hop, de punk californien, de ritournelles variétés, et de bruits bizarres. Entre les chansons, ils présentent l'histoire mythique du C.R.O.U., une organisation mystérieuse fondée en 1972 composé de 3 membres qui est là pour terroriser la population et installer une nouvelle ère, l’ère du Stup.

Les paroles abouties, entre assonances féroces et slogans provocateurs (« on dit que pétrir c’est modeler, moi je dis que péter c’est démolir ») sont tantôt rappées, souvent braillées, parfois chantées. On retrouve sur deux titres l’atypique Mangú, rappeur d’origine dominicaine.

Imprégné de The Residents, Stupeflip creuse sa place atypique dans une scène française gentillette, et fait beaucoup parler de lui. Cultivant l’auto-parodie et le n’importe quoi dans une promo conséquente (MCM, Ouï FM, Thierry Ardisson). Le groupe enchaîne des concerts chaotiques où le groupe prend l’habitude d’insulter le public. Un buzz se forme dans les médias qui fait souvent passer leur musique au second plan. Certains remettent en cause l’intégrité du groupe et décrètent un « Un coup de maison de disques ».

En 2005 ils sortent Stup Religion, reprenant la formule du premier album en prolongeant leur univers : sratchs furieux, enfants traumatisés, humour de mauvais goût, flow schizophrénique, riffs punks, variétoche sirupeuse et cynique, et paroles "absurdes" sinon parfois concernées & ironiques comme, par exemple, - Les Cages en Métal -...

Pour autant au-delà du concept, Stupeflip construit avec son ton décalé de vraies chansons glauques ou sincères, désabusées et nostalgiques.